
L’Algérie impose une condition pour accueillir ses ressortissants expulsés de France
Alors que la France ne respecte pas les conditions imposées par les autorités algériennes, l’Algérie a de nouveau refusé d’accueillir un ressortissant algérien expulsé de France.
Selon des médias français, citant l’Agence France-Presse (AFP), « l’Algérie a refusé, une fois de plus, d’accueillir l’un de ses ressortissants que la France souhaitait expulser en application d’une décision judiciaire, malgré le fait qu’il possède une pièce d’identité (française) valide. »
D’après la même source, les autorités algériennes ont refusé l’entrée du ressortissant sur le territoire national au motif qu’il ne disposait pas d’un permis consulaire, le renvoyant immédiatement en France.
Réaction des autorités françaises
À la suite de cet incident, le ministre français de l’Intérieur, Bruno Retailleau, a ordonné aux services de sécurité français d’obtenir un document écrit de la compagnie Air Algérie en cas d’exigence d’un « permis consulaire ».
L’homme en question, âgé de 30 ans, avait été condamné en mai dernier en France à six mois de prison et à une interdiction de territoire après avoir été reconnu coupable de plusieurs délits, notamment vol, recel de biens volés et port d’arme blanche.
À sa sortie de prison, le préfet avait émis une obligation de quitter le territoire français (OQTF), et il avait été placé en centre de rétention à Lyon le 19 novembre en attendant son expulsion.
D’après la même source, alors que la durée maximale de détention approchait, il a été embarqué à bord d’un vol pour l’Algérie, escorté par des policiers, et a atterri à Oran dans la nuit du 10 au 11 février.
Cependant, malgré la possession d’une pièce d’identité valide, les autorités algériennes lui ont refusé l’entrée en raison de l’absence d’un permis consulaire et l’ont immédiatement renvoyé en France, selon des documents judiciaires cités par France Presse.
Face à ce refus, Bruno Retailleau a affirmé que l’exigence du permis consulaire était « une nouvelle condition supplémentaire imposée par la compagnie Air Algérie, en dehors des accords bilatéraux entre les deux pays. »
Il convient de noter que la France continue de tenter de provoquer l’Algérie en expulsant davantage de ressortissants sans obtenir d’accord préalable, une stratégie dénoncée par le député français Bastien Lachaud.
Ce dernier avait déjà critiqué, dans des déclarations précédentes, le renvoi d’un influenceur algérien à la frontière « sans procès et sans en informer les autorités algériennes », qualifiant cet acte de « manœuvre évidente visant à créer un incident et à alimenter l’escalade des tensions ».