L'Algérie exige de la France l'élimination des déchets des essais nucléaires

L’Algérie exige de la France l’élimination des déchets des essais nucléaires

Le président du Conseil de la Nation, Salah Goudjil, a réaffirmé aujourd’hui, lundi, la position de l’Algérie qui exige de la France qu’elle assume sa responsabilité dans l’élimination des déchets des essais nucléaires menés par le colonisateur français dans le désert de notre pays pendant la période coloniale.

Salah Goudjil a précisé que le peuple algérien, notamment les habitants des zones où ces essais ont eu lieu, souffre encore aujourd’hui des conséquences et des résidus de ces expériences.

Cela a été évoqué lors d’une séance de présentation et de discussion d’un projet de loi modifiant et complétant la loi n° 01-19 du 27 Ramadan 1422, correspondant au 12 décembre 2001, relative à la gestion des déchets, à leur surveillance et à leur élimination.

Les organisations de défense des droits de l’homme exercent des pressions En février dernier, 15 ONG ont publié une déclaration commune, à l’occasion du 64e anniversaire des premiers essais nucléaires français en Algérie, dans la région de Reggane, au sud-ouest du pays, connus sous le nom de "Gerboisel Bleue".

Les mêmes organisations ont dénoncé les effets néfastes des terribles essais nucléaires français réalisés en Algérie entre 1960 et 1966.

Le communiqué indique qu’après plus de 64 ans, la France continue de traiter ces questions avec un grand secret, sous prétexte de la protection des secrets de défense nationale et de sécurité, tout en refusant de divulguer des cartes précises indiquant les sites des déchets nucléaires et les lieux exacts où ces déchets ont été enterrés.

Les signataires ont exigé que la France prenne des mesures urgentes pour traiter la catastrophe persistante causée par cette explosion.

En novembre dernier, le gouvernement français a reçu une lettre de la part de rapporteurs des Nations Unies, mandatés par le Conseil des droits de l’homme, concernant les essais nucléaires français dans le désert algérien entre 1960 et 1966.

Les rapporteurs onusiens ont exprimé leur vive inquiétude au gouvernement français au sujet des graves conséquences sur la santé des populations locales, dont les effets persistent sur plusieurs générations.

Les experts ont également exprimé leurs préoccupations concernant l’incapacité des victimes à accéder à des informations complètes sur les essais nucléaires réalisés par la France dans le désert algérien, telles que les sites exacts des zones d’essai et celles contaminées par des déchets radioactifs.

Les rapporteurs onusiens ont demandé au gouvernement français de leur fournir toutes les informations et données relatives à ses essais nucléaires en Algérie, y compris les sites spécifiques des déchets radioactifs, et de préciser si ces informations ont été pleinement et en toute transparence divulguées à l’Algérie, aux parties concernées et aux parties prenantes intéressées.

Newsletter

Abonnez-vous à notre newsletter hebdomadaire pour ne rien manquer ! Recevez les dernières mises à jour, offres exclusives et informations passionnantes directement dans votre boîte de réception. Inscrivez-vous maintenant!

Abonnez-vous