Awras, Algérie
23 juin 2025L’Algérie a exprimé sa vive inquiétude et son profond désarroi face à l’escalade dangereuse que connaît actuellement le Moyen-Orient, à la suite de l’attaque ayant visé le territoire de l’État frère du Qatar, qualifiant cet acte de violation flagrante de sa souveraineté et de l’inviolabilité de son sol.
Dans un communiqué émis par le ministère des Affaires étrangères, l’Algérie a fermement condamné ces "violations flagrantes et injustifiées", réaffirmant sa pleine solidarité avec le Qatar dans cette "épreuve" et appelant à surmonter une situation qui menace désormais la stabilité de l’ensemble de la région.
Cette réaction officielle intervient dans le sillage de l’attaque revendiquée par les Gardiens de la révolution iranienne contre la base aérienne d’Al-Udeid au Qatar — une attaque d’une gravité exceptionnelle sur fond de tensions croissantes entre l’Iran et les États-Unis, consécutives à des frappes américaines ayant ciblé précédemment des sites nucléaires iraniens. Une dynamique qui pourrait précipiter la région dans un conflit ouvert aux conséquences potentiellement catastrophiques sur la paix et la sécurité internationales.
Dans ce contexte, l’Algérie a insisté sur la "nécessité de conjuguer les efforts pour faire échouer les plans criminels" visant à entraîner la région vers l’inconnu, dénonçant ce qu’elle a qualifié "d’hégémonie absolue d’Israël", laquelle se poursuit sans aucune forme de reddition de comptes, alors que plusieurs États de la région subissent des violations manifestes.
L’Iran a affirmé que sa frappe de missile contre la base d’Al-Udeid s’inscrivait "dans le cadre d’une riposte à l’agression américaine", précisant via son Conseil de sécurité nationale que "l’attaque ne visait pas l’État frère du Qatar ni ne menaçait sa sécurité".
De son côté, l’État du Qatar a condamné "dans les termes les plus fermes" cette attaque, la qualifiant d’"agression flagrante contre sa souveraineté et son espace aérien, et de violation manifeste du droit international et de la Charte des Nations unies".
Dans un communiqué officiel, le ministère qatari des Affaires étrangères a affirmé :
"Le Qatar condamne avec la plus grande fermeté cet acte hostile et affirme son plein droit de riposter directement de manière proportionnée à la nature et à l’ampleur de cette attaque, conformément au droit international et à la Charte des Nations unies."
Les autorités qatariennes ont également précisé que les systèmes de défense aérienne nationale avaient réussi à intercepter les missiles et à neutraliser l’attaque sans enregistrer de pertes humaines ni de dommages matériels, la base ayant été préalablement évacuée dans le cadre des mesures préventives mises en œuvre dès le début des tensions régionales.