L'Algérie autorise l'exportation des œufs pour sauver son secteur avicole

L’Algérie autorise l’exportation des œufs pour sauver son secteur avicole

Dans une décision qualifiée de « bouée de sauvetage » pour les aviculteurs algériens, le ministère du Commerce extérieur et de la Promotion des exportations a donné son accord de principe pour permettre l’exportation des excédents de production d’œufs de consommation, en attendant la délivrance des autorisations d’exportation dans les prochains jours.

Cette décision intervient après l’effondrement des prix des œufs sur le marché local, une situation qui menace de faillite des centaines de producteurs et met en péril la continuité de la production.

La décision a été prise à l’issue d’une réunion tenue le 23 juin, réunissant des représentants du ministère du Commerce extérieur et de la Promotion des exportations, du ministère de l’Agriculture et du Développement rural, du ministère de l’Intérieur, ainsi que de la Banque d’Algérie, des Douanes et de la Fédération nationale des éleveurs de volailles.

Dans un communiqué, la Fédération nationale des éleveurs de volailles a indiqué que les représentants du ministère de l’Agriculture ont insisté, lors de cette réunion, sur le fait que l’activation de l’exportation des œufs constitue une étape stratégique pour préserver l’équilibre du marché local et éviter l’effondrement du secteur en raison des pertes accumulées par les éleveurs.

Autosuffisance et envolée de la production

La Fédération nationale des éleveurs de volailles a affirmé être prête à répondre aux exigences de l’exportation, grâce à un niveau avancé d’autosuffisance atteint à l’échelle nationale, ouvrant ainsi la voie à une présence confiante sur les marchés étrangers, soutenue par des expériences réussies dans le passé.

Le secteur a connu un bond significatif de la production :

l’Algérie a enregistré cette année une production record de 10 milliards d’œufs, soit une hausse de plus de 300 % par rapport à l’année précédente, tandis que la consommation locale annuelle se situe entre 6 et 7 milliards d’œufs. Cet excédent, selon le président de la Fédération, Ali Ben Chaïba, « ouvre pour la première fois la voie vers les marchés extérieurs ».

L’Algérie ambitionne d’exporter ses œufs vers des marchés prometteurs comme les pays du Golfe, la Tunisie et la Libye. Entre-temps, le prix d’une plaque de 30 œufs est tombé à environ 400 dinars seulement sur le marché de détail, rendant la vente locale non rentable pour les producteurs.

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