
Face à l’indifférence de l’Algérie, le ministère de l’Intérieur français appelle à durcir le ton
Après les déclarations hostiles du ministre de l’Intérieur français, Bruno Retailleau, son représentant spécial, Patrick Stefanini, a pris le relais.
Invité sur la chaîne BFM TV, Patrick Stefanini a appelé à durcir le ton envers l’Algérie. Il a insisté sur la nécessité de renégocier l’accord de 1968 ainsi que la politique migratoire avec Alger.
Se plaignant du faible taux d’expulsions vers l’Algérie – en hausse de seulement 17 % par rapport aux pays voisins – Stefanini, tout comme Retailleau avant lui, a exploité l’affaire de Mulhouse pour alimenter la polémique contre l’Algérie.
Bien que l’auteur présumé de l’attaque de Mulhouse, qui a coûté la vie à une personne et blessé trois policiers, souffre de troubles psychiques, le président Emmanuel Macron a qualifié l’acte d’« attentat islamiste ».
L’Algérie garde le silence
Bruno Retailleau ne rate aucune occasion pour attaquer l’Algérie, alors que cette dernière ignore officiellement ses provocations. Alger a choisi de ne pas répondre au ministre d’extrême droite, qui tente de gagner du terrain au sein de son parti en jouant la carte de l’hostilité envers l’Algérie.
Retailleau a récemment ordonné à ses services d’étudier les sanctions possibles contre Air Algérie. Cette menace intervient après que la compagnie aérienne algérienne a exigé des déclarations consulaires pour accepter le rapatriement des Algériens sous le coup d’une expulsion de France.
Malgré ses menaces répétées, Retailleau n’a reçu aucune réponse officielle de la part des autorités algériennes, qui ne lui accordent aucune importance, d’autant plus que le refus de certains rapatriements reste conforme à la loi.