Diplomate français : Barrot a reçu un accueil froid en Algérie, sans thé ni pâtisseries

Bien que la visite du ministre des Affaires étrangères français en Algérie ait permis de mettre fin à la crise diplomatique entre l’Algérie et la France, l’accueil "froid" réservé à Jean-Noël Barrot a suscité des interrogations sur la nature des relations que la capitale algérienne entretient avec Paris.

"Aller à Canossa"

Le diplomate d’extrême droite Xavier Driencourt a qualifié la visite du ministre des Affaires étrangères de son pays en Algérie de "aller à Canossa".

L’expression "aller à Canossa" signifie aller demander pardon et rédemption.

Plus tôt, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, avait répondu à une question d’un journaliste concernant sa visite en France en déclarant : "Je n’irai pas à Canossa".

L’ex-ambassadeur de France en Algérie a souligné que Jean-Noël Barrot n’a pas été accueilli par son homologue Ahmed Attaf à son arrivée à l’aéroport d’Alger.

Xavier Driencourt a estimé, dans une déclaration au quotidien Le Figaro, que l’accueil était extrêmement froid.

Il a ajouté : "Bien que les Algériens soient généralement très attachés au protocole, il n’y avait pas de ministre pour accueillir Barrot, et aucune pâtisserie ni thé ne lui ont été offerts, comme c’est d’usage."

Il a poursuivi : "La réunion a eu lieu à une heure du déjeuner, soit à 13 heures, et aucun déjeuner ne lui a été servi."

Victoire pour les juges algériens

Du point de vue de Xavier Driencourt, la visite de Jean-Noël Barrot en Algérie n’a produit aucun résultat tangible en faveur de la France, mais toutes les retombées sont favorables à l’Algérie.

Le diplomate français, connu pour son hostilité envers l’Algérie, estime que Paris autorisera les juges algériens à se rendre en France pour examiner les dossiers présentés devant la justice française, tandis que François Zimeri, l’avocat de Boualem Sansal, ne peut pas se rendre en Algérie.