
Défi du paracétamol et dérives inquiétantes : l’école algérienne en danger
Le ministère de l’Éducation nationale a adressé une note aux directeurs de l’éducation, concernant certains phénomènes étrangers qui infiltrent les établissements scolaires.
Dans cette correspondance, consultée par la plateforme “Awras”, le ministère alerte contre six phénomènes intrus qui touchent l’école algérienne.
Le plus récent de ces phénomènes est le « défi du paracétamol », une tendance virale sur les réseaux sociaux où des adolescents s’affrontent en prenant des doses élevées de cet antidouleur.
Le ministère affirme avoir constaté la propagation d’une étrange nouvelle tendance, baptisée « défi du paracétamol », parmi les élèves.
Selon les informations, ce défi consiste à ingérer des doses excessives de paracétamol dans le but de se vanter ou de tester sa résistance, sans conscience des dangers que cela représente : intoxications, lésions hépatiques graves, atteintes aux reins et au pancréas, augmentant ainsi le risque de décès.
Le ministère insiste sur la nécessité de lancer des campagnes de sensibilisation à l’intention des élèves – et à travers eux, des parents – pour les alerter sur les dangers de ce défi et fournir des informations sanitaires sur les risques liés à une consommation excessive de paracétamol.
Infiltration de phénomènes occidentaux
La note générale adressée aux chefs d’établissements souligne que les efforts du secteur de l’éducation nationale pour concrétiser les finalités de l’école algérienne se heurtent à l’infiltration de certains comportements étrangers, notamment dans les cycles moyen et secondaire.
Le ministère considère que ces phénomènes menacent les valeurs éducatives, portent atteinte à l’institution scolaire, perturbent le climat scolaire et génèrent de l’anxiété au sein de la communauté éducative, compromettant ainsi la mission de l’école algérienne.
Selon la tutelle, il ne s’agit pas de comportements individuels isolés, mais plutôt de manifestations liées aux changements engendrés par l’usage intensif – voire addictif – des nouvelles technologies dans la vie des élèves, en l’absence de contrôle parental.
Parmi les phénomènes signalés, on retrouve :
l’utilisation du téléphone portable dans l’établissement scolaire,
la consommation de boissons énergétiques,
le tabagisme et l’usage de cigarettes électroniques,
des comportements et des tenues jugés « inappropriés ».
Instructions importantes
Pour faire face à ces phénomènes, le ministère appelle tous les intervenants au sein des établissements scolaires à poursuivre les actions de sensibilisation sur les différents risques, notamment à travers les mesures suivantes :
Veiller à l’application du règlement intérieur et à son strict respect par tous les membres de la communauté éducative.
Renforcer le rôle des conseillers d’orientation et d’accompagnement scolaire, en particulier pour l’appui psychologique des élèves en situation vulnérable.
Inviter les professionnels de la santé scolaire, à travers les unités de dépistage et de suivi, à intensifier les campagnes de sensibilisation sur la santé physique, mentale et psychologique des élèves.
Encourager les élèves à rejoindre les associations culturelles et sportives scolaires et à participer aux activités organisées par l’établissement.
Intégrer des activités pédagogiques de fin d’année pour évaluer de manière positive les efforts fournis durant l’année et récompenser les élèves ayant eu une bonne conduite.
Organiser la collecte et le tri des cahiers et livres inutilisés en vue de leur recyclage via des initiatives écologiques à l’école, en incitant les élèves à y participer.
Impliquer la société civile dans la mise en œuvre de programmes éducatifs et de sensibilisation au sein des activités complémentaires de l’école, afin d’informer les élèves sur les dangers de ces phénomènes intrusifs.