Boughali exige la dénonciation des crimes nucléaires français sur la scène internationale

Boughali exige la dénonciation des crimes nucléaires français sur la scène internationale

À l’occasion de la commémoration de l’une des atrocités les plus marquantes de l’ère coloniale, le président de l’Assemblée populaire nationale, Ibrahim Bougali, a réaffirmé que les essais nucléaires français menés en Algérie laissent encore des blessures ouvertes, engendrant une tragédie humaine et environnementale indélébile. Il a ainsi exigé que la France reconnaisse sa responsabilité historique et indemnise les victimes.

Ces déclarations ont été faites lors de son discours d’ouverture d’une journée d’étude consacrée aux « essais nucléaires français en Algérie », où il a souligné la nécessité d’une mobilisation internationale pour garantir justice et réparation aux populations affectées.

17 essais nucléaires… un héritage mortel qui menace les générations

Bougali a rappelé que la France a effectué 17 essais nucléaires dans les régions de Reggane et In Ekker, dont les conséquences dramatiques persistent encore aujourd’hui. De nombreuses populations locales souffrent de cancers et de malformations congénitales provoquées par l’exposition aux radiations nucléaires.

L’Algérie intensifie ses revendications

Le président de l’Assemblée nationale a insisté sur le fait que l’Algérie exige de la France :

La prise en charge du nettoyage des zones contaminées par les radiations,
La remise des archives complètes relatives aux sites des essais nucléaires,
Une indemnisation juste des victimes, proportionnelle à l’ampleur du désastre provoqué par la colonisation.

Dans une démarche de fermeté inédite, Bougali a récemment révélé qu’un projet de loi criminalisant la colonisation française était en préparation. Il a estimé que le moment était venu pour le soumettre au débat parlementaire, en réaction aux tentatives récurrentes de Paris de salir l’image de l’Algérie.

Il a rappelé que ce projet avait été initialement proposé en 2006, en réponse à la loi française de 2005 glorifiant la colonisation, avant d’être gelé pour des raisons politiques. Il est désormais prêt à être discuté et adopté.

Un appel à une conférence internationale et une journée mondiale des victimes
Bougali a plaidé pour l’organisation d’une conférence parlementaire internationale sur les essais nucléaires, afin d’échanger les expertises et d’accroître la pression diplomatique sur la France pour qu’elle reconnaisse officiellement ses crimes.

Il a également proposé d’instaurer une Journée mondiale des victimes des essais nucléaires, le 13 février, en guise de rappel permanent de cette tragédie humaine.

Hommage à l’armée et aux chercheurs algériens

Dans le même contexte, Bougali a salué les efforts de l’Armée nationale populaire, qui a réussi à détruire près de 11 millions de mines laissées par l’occupant français, un exploit illustrant la détermination et la résilience du peuple algérien.

Il a aussi rendu hommage aux chercheurs et universitaires algériens qui ont consacré leurs travaux à l’étude des répercussions sanitaires, juridiques et scientifiques des essais nucléaires, insistant sur l’importance de préserver la mémoire nationale et de défendre les droits historiques du pays.

Bougali a conclu en affirmant que l’Algérie indépendante ne renoncera jamais à ses revendications légitimes et que la tragédie des essais nucléaires ne saurait être effacée par le temps.

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