Blé : l'Algérie délaisse la France au profit des pays de l'Est

Blé : l’Algérie délaisse la France au profit des pays de l’Est

Des opérateurs européens ont révélé que l’Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC) a conclu un accord pour l’achat d’environ 420 000 tonnes de blé tendre dans le cadre d’un appel d’offres international clôturé hier mardi. Les cargaisons seront importées de la région de la mer Noire, selon l’agence Reuters.

Alors que la quantité initialement demandée n’était que de 50 000 tonnes, l’Algérie a surpris le marché en achetant un volume bien plus important, estimé par certaines sources à près de 500 000 tonnes, renforçant ainsi ses réserves à un moment où les pressions s’intensifient sur les marchés mondiaux.

Selon la même source, le contrat a été conclu à un prix avoisinant 244,5 dollars la tonne, frais de transport inclus, avec des prévisions indiquant que l’essentiel de cette cargaison proviendra de la région de la mer Noire, notamment de Roumanie, de Bulgarie et d’Ukraine.

L’Algérie prévoit de recevoir les cargaisons en deux tranches durant le mois d’août, tout en autorisant les importations en provenance d’Amérique du Sud ou d’Australie, à condition qu’elles soient livrées avec un mois d’avance.

Bien que la France ait longtemps été le partenaire traditionnel de l’Algérie dans ce domaine, de nouveaux acteurs comme la Russie et les pays de la mer Noire continuent d’élargir leur part de marché en Algérie, ce qui reflète un changement progressif dans les équilibres du commerce international des céréales.

Parallèlement au lancement de la campagne de récolte de blé dans les wilayas du Nord et des Hauts Plateaux, le ministre de l’Agriculture et du Développement rural, Youssef Cherfa, a déclaré que la production de blé dur attendue pour la saison agricole 2024-2025 permettra d’assurer l’autosuffisance pour toute l’année 2026, évitant ainsi d’avoir recours à l’importation de ce produit.

Concernant l’orge, Cherfa a précisé : « Nous avons réalisé des progrès considérables et nous serons en mesure de couvrir une grande partie de la consommation de l’année prochaine grâce à la production nationale. »

Le ministre a également affirmé que la production de cette année sera « bien meilleure que celle de l’année dernière », notant une tendance positive d’une année à l’autre.

Newsletter

Abonnez-vous à notre newsletter hebdomadaire pour ne rien manquer ! Recevez les dernières mises à jour, offres exclusives et informations passionnantes directement dans votre boîte de réception. Inscrivez-vous maintenant!

Abonnez-vous