Ben Jamaâ secoue le Conseil de sécurité par un discours fort et émouvant

Ben Jamaâ secoue le Conseil de sécurité par un discours fort et émouvant

Lors d’une session du Conseil de sécurité consacrée mardi soir à la situation au Moyen-Orient et en Palestine, l’ambassadeur permanent de l’Algérie auprès des Nations unies, Amar Ben Jamaâ, a prononcé un discours poignant, dénonçant les atrocités subies par les civils dans la bande de Gaza, notamment les femmes et les enfants.

S’adressant aux membres du Conseil, Ben Jamaâ a relaté l’histoire bouleversante de la docteure palestinienne Alaa Al-Najjar :

« Le matin d’un vendredi, la docteure Alaa Al-Najjar a quitté son domicile pour se rendre à son travail à l’hôpital Nasser, sans savoir que c’était la dernière fois qu’elle verrait ses neuf enfants, le plus jeune n’ayant que six mois. »

L’ambassadeur a souligné que ces enfants n’étaient ni combattants ni membres du Hamas, mais de simples victimes d’une machine de guerre israélienne aveugle, ajoutant :

« Pendant qu’elle enterrait ses enfants, son mari luttait pour sa vie en soins intensifs. »

Il a également évoqué le drame de la petite Warda Cheikh Khalil, âgée de six ans, dont l’école et l’abri ont été détruits par un raid israélien. La fillette a dû fuir à travers les flammes, dans une scène reflétant l’horreur vécue par les enfants de Gaza.

Ben Jamaâ a déclaré :

« Nous faisons face à un système qui traite les Palestiniens comme s’ils n’étaient pas des êtres humains, comme s’ils étaient des cibles légitimes quel que soit leur âge ou leur situation. »

Décrivant l’ampleur de la catastrophe humanitaire, il a précisé :

« 18 000 enfants ont été tués à Gaza. Ce ne sont pas que des chiffres. Ce sont des âmes, des rêves, des rires, arrachés en un instant. »

Il a accusé l’armée israélienne de cibler délibérément les enfants :

« Ils ont été tués dans les bras de leurs mères, dans les écoles, dans les hôpitaux, alors qu’ils attendaient du pain ou cherchaient refuge dans leurs maisons ou des tentes. Ce n’étaient pas des objectifs militaires, mais des victimes d’un système qui justifie et légitime le meurtre. »

Dans son message à la communauté internationale, Ben Jamaâ a insisté sur la nécessité urgente de protéger les survivants palestiniens :

« Ceux qui restent doivent avoir le droit de vivre. Ces atrocités doivent cesser. L’inaction ne peut plus durer. »

Il a conclu en réitérant l’appel de l’Algérie à un cessez-le-feu immédiat, à la levée du blocus et à la poursuite des responsables israéliens pour leurs crimes contre les civils. Il a exhorté la communauté internationale à sortir de son silence complice et à se ranger du côté des valeurs humaines et de la justice.

Ben Jamaâ a affirmé que l’Algérie assume pleinement sa responsabilité historique et est déterminée à pousser le Conseil de sécurité à agir pour défendre les principes humanitaires et protéger le peuple palestinien victime d’un génocide avéré.

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