Ben Djamaa réplique à « Israël » : l’Algérie ne cédera ni à la peur ni aux menaces
L’ambassadeur Ammar Ben Djamaa, représentant de l’Algérie auprès des Nations Unies, a adressé une réplique cinglante au représentant de l’entité sioniste, affirmant que l’Algérie n’a jamais cédé à l’intimidation ni à la terreur, et ne cédera pas aujourd’hui.
Dans son intervention additionnelle en réponse à l’orateur israélien, Ben Djamaa a rappelé qu’une tentative similaire de pression avait visé la semaine précédente le représentant du Pakistan au Conseil, sans succès.
Il a souligné que le représentant de l’occupation avait délibérément cité l’Algérie à cinq reprises, profitant de son discours pour attaquer directement Alger, notamment au sujet du projet de résolution coparrainé par les dix membres non permanents du Conseil et adopté par 14 membres sur 15, illustrant ainsi, selon lui, « la volonté de l’écrasante majorité de l’humanité ».
Ben Djamaa a dénoncé les tentatives de brouiller la position algérienne, réaffirmant que la mobilisation collective au Conseil de sécurité avait un objectif unique : atténuer les souffrances du peuple palestinien dans la bande de Gaza.
Il a insisté sur l’ampleur de la catastrophe humanitaire dans l’enclave, évoquant les bombardements incessants, les restrictions drastiques sur l’entrée de l’aide humanitaire, la famine qui se propage, ainsi que des crimes qui s’apparentent à un génocide.
« Ce qui se passe à Gaza dépasse l’entendement, et le monde entier ressent colère et indignation face à ces atrocités, y compris le jour même de cette session », a-t-il déclaré.
Le représentant algérien a conclu en réaffirmant l’engagement ferme de son pays envers la cause palestinienne, citant le président Abdelmadjid Tebboune qui a réitéré le soutien de l’Algérie au peuple palestinien jusqu’à l’obtention de son droit plein et entier à l’autodétermination et à l’établissement de son État indépendant avec Jérusalem pour capitale.
Blocage du projet de cessez-le-feu
Les États-Unis ont opposé leur veto à un projet de résolution du Conseil de sécurité appelant à un cessez-le-feu immédiat et inconditionnel dans la bande de Gaza.
Malgré le soutien de 14 pays sur 15, y compris des dix membres non permanents, le vote a échoué en raison du veto américain.
Le projet de résolution prévoyait un arrêt des hostilités, la libération des otages et la levée des restrictions imposées à l’entrée de l’aide humanitaire dans le territoire assiégé.