
Attaf tire la sonnette d’alarme : une coordination devenue impérative face à des situations préoccupantes
Le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ahmed Attaf, a affirmé que la coordination entre l’Algérie et la Tunisie a désormais dépassé le stade de la nécessité pour devenir « impérative », au vu des évolutions régionales et internationales rapides, qu’il a qualifiées de « préoccupantes et inquiétantes ».
Cette déclaration a été faite à l’issue de son audience, ce mercredi, avec le président tunisien Kaïs Saïed, en sa qualité d’envoyé spécial du président de la République, Abdelmadjid Tebboune. Attaf a précisé que sa visite s’inscrivait dans le cadre du « souci partagé de renforcer les traditions de concertation et de coordination continue entre les deux pays frères ».
Le chef de la diplomatie algérienne a souligné que les relations entre l’Algérie et la Tunisie sont fondées sur la confiance et la solidarité, ajoutant que « la coordination n’a jamais cessé », et que les deux pays partagent des positions communes sur plusieurs dossiers majeurs, notamment la cause palestinienne, la situation dans la région maghrébine et dans le Sahel.
Dans ce contexte, Attaf a exprimé l’inquiétude de l’Algérie face à la détérioration continue de la situation en Afrique, particulièrement dans la région sahélienne, estimant que « le nombre croissant de foyers de tension et de crises est alarmant », ce qui rend la coordination régionale « une nécessité stratégique ».
Le ministre n’a pas manqué d’évoquer la question palestinienne, qu’il a décrite comme « le défi existentiel le plus grave de son histoire », dénonçant « une course inédite à sa liquidation au lieu de rechercher des solutions justes », malgré la clarté des résolutions de la légalité internationale depuis des décennies.
Sur le plan mondial, Attaf a estimé que l’ordre international actuel connaît « un recul préoccupant », tant en ce qui concerne le respect des lois qu’en ce qui touche l’affaiblissement du rôle des institutions internationales, telles que l’ONU, dans un contexte marqué par la montée du « primat de la force au détriment du dialogue, de la coopération et du multilatéralisme ».
En conclusion de sa visite, le ministre des Affaires étrangères a salué le niveau des relations entre l’Algérie et la Tunisie, les qualifiant de « florissantes » grâce à la volonté politique des dirigeants des deux pays, exprimant également sa gratitude pour l’accueil chaleureux et l’hospitalité dont il a bénéficié de la part de ses hôtes tunisiens.