À cause des otages.. Trump promet un véritable enfer à Gaza

Le président américain, Donald Trump, a menacé d’annuler l’accord de cessez-le-feu à Gaza et a promis à Hamas « un véritable enfer ».

Lors d’une déclaration à la Maison-Blanche lundi, Trump a affirmé qu’il annulerait l’accord de cessez-le-feu si tous les otages « israéliens » détenus par Hamas n’étaient pas libérés et ramenés d’ici samedi midi.

Le président américain a déclaré sans détour : « Les portes de l’enfer s’ouvriront si les otages ne reviennent pas de Gaza. Hamas découvrira ce que je veux dire par cette menace. »

Trump a ajouté : « Nous ne pouvons pas attendre chaque samedi que deux ou trois otages soient libérés de Gaza. » Il a souligné avoir vu « l’état des otages libérés samedi dernier, qui étaient en mauvaise santé, et que l’attente ne pouvait plus durer », selon ses propos.

Ses déclarations interviennent après l’annonce d’Abou Obeida, porte-parole des Brigades Al-Qassam – la branche militaire de Hamas – lundi, indiquant que la résistance reportait la libération des otages israéliens jusqu’à ce qu’Israël respecte les termes de l’accord et compense les engagements non tenus des semaines précédentes.

Abou Obeida a précisé que la libération des prisonniers sionistes, initialement prévue pour le samedi 15 février, était reportée jusqu’à nouvel ordre, en attendant le respect de l’accord par Israël.

Il a également accusé Israël d’avoir violé l’accord en retardant le retour des déplacés vers le nord de Gaza, en les prenant pour cibles et en empêchant l’entrée de l’aide humanitaire.

Par ailleurs, Trump menace également de suspendre l’aide à la Jordanie et à l’Égypte si ces pays refusent d’accueillir les réfugiés palestiniens. Il poursuit ainsi la mise en œuvre de son plan de déplacement forcé des Palestiniens vers ces deux pays, un projet rejeté catégoriquement par plusieurs nations arabes et musulmanes.

Pour rappel, l’accord de cessez-le-feu, entré en vigueur le 19 janvier dernier, prévoyait la libération de 33 détenus israéliens (vivants et dépouilles) en échange d’un certain nombre de prisonniers palestiniens, ainsi qu’un renforcement de l’acheminement et de la distribution de l’aide humanitaire à Gaza, incluant la réhabilitation des hôpitaux et des boulangeries.

L’accord stipulait également de faciliter le retour des déplacés internes dans leurs foyers et d’autoriser les blessés et les malades à quitter Gaza pour recevoir des soins.