À cause d'Amir DZ : Paris place un diplomate algérien en détention provisoire, Alger proteste vigoureusement

À cause d’Amir DZ : Paris place un diplomate algérien en détention provisoire, Alger proteste vigoureusement

À peine la crise entre l’Algérie et la France s’était-elle apaisée et que les relations semblaient revenir à la normale après environ huit mois de tensions, que Paris a entrepris une nouvelle provocation inattendue.

Les autorités judiciaires françaises ont placé un diplomate algérien en détention provisoire, quelques jours seulement après la visite du ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, en Algérie.

Le secrétaire général du ministère des Affaires étrangères, Lounès Mokrmane, a reçu ce samedi l’ambassadeur de France en Algérie, Stéphane Romatet.

Mokrmane a exprimé une vive protestation de la part de l’Algérie à la suite de la décision des autorités judiciaires françaises d’inculper et de placer en détention provisoire un de ses agents consulaires exerçant sur le territoire français, dans le cadre de l’ouverture d’une enquête judiciaire sur un prétendu enlèvement de l’individu dénommé "Amir Boukhors" (Amir DZ) en 2024.

Sur la forme, Mokrmane a précisé que l’agent consulaire a été interpellé sur la voie publique puis placé en garde à vue, sans aucune notification via les canaux diplomatiques, en violation flagrante des immunités et privilèges liés à sa fonction au sein du consulat algérien à Créteil, ainsi que des usages en vigueur dans ce domaine entre l’Algérie et la France.

Il a ajouté que, sur le fond, l’Algérie relève avant tout la faiblesse et l’inconsistance de l’argumentation fallacieuse et absurde avancée par les services de sécurité relevant du ministère français de l’Intérieur lors des auditions, une argumentation qui repose uniquement, dans cette campagne judiciaire inacceptable, sur la localisation du téléphone portable de l’agent consulaire incriminé à proximité du domicile d’Amir Boukhors.

L’Algérie a exigé la libération immédiate de l’agent consulaire placé en détention provisoire, et a appelé au respect de ses droits liés à ses fonctions, que ce soit dans le cadre des conventions internationales ou des accords bilatéraux, afin de lui permettre d’assurer sa défense de manière appropriée et dans des conditions garantissant un minimum d’équité.

Selon le communiqué du ministère des Affaires étrangères, l’Algérie a affirmé que ce tournant judiciaire, sans précédent dans l’histoire des relations algéro-françaises, n’est pas le fruit du hasard, mais intervient dans un contexte précis et avec l’objectif de perturber la relance des relations bilatérales, convenue entre les deux présidents lors de leur dernier échange téléphonique.

Le communiqué a ajouté : « Ce développement malheureux et inopportun démontre que certaines parties françaises ne partagent pas la même volonté de relancer les relations bilatérales, et que l’engagement des différentes parties ne converge pas vers la bonne foi et la sincérité nécessaires pour créer les conditions d’une reprise sereine du cours normal des relations bilatérales. »

Il a poursuivi : « On ne peut que s’étonner du choix cynique opéré par les architectes de cette nouvelle tentative de sabotage du processus de normalisation, en utilisant comme déclencheur l’individu mercenaire choisi à dessein. »

Le ministère algérien des Affaires étrangères a estimé que le recours précipité et flagrant à l’instrumentalisation de cet individu douteux comme nouvel emblème d’un discours hostile à l’Algérie est en contradiction totale avec la position conciliante que les autorités françaises ont toujours adoptée face aux demandes d’extradition présentées par l’Algérie à l’encontre de ce « militant subversif » lié à des organisations terroristes.

Il a souligné que ce nouveau développement, inacceptable et injustifié, portera gravement atteinte aux relations algéro-françaises et ne contribuera nullement à l’apaisement, précisant que l’Algérie n’entend pas laisser cette situation sans suite, et qu’elle agira avec toute la responsabilité et la fermeté requises pour protéger son agent consulaire.

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