À bas le voile : Retailleau pousse son discours de haine à l'extrême

À bas le voile : Retailleau pousse son discours de haine à l’extrême

Le ministre de l’Intérieur français, Bruno Retailleau, a une nouvelle fois insisté sur le fait qu’il était bien en « mission », comme il l’avait déjà déclaré lorsqu’on lui avait demandé s’il comptait modérer son discours sur l’Algérie et les migrants, en particulier les musulmans. Il a précisé que ce qui comptait pour lui, ce sont les idées des partis de droite, qui, selon lui, doivent proposer un projet de société, et non pas son poste de ministre de l’Intérieur.

Après avoir justifié son absence à un repas de rupture du jeûne à Paris – malgré une invitation officielle en tant que « ministre des Cultes » en plus d’être ministre de l’Intérieur – Retailleau a participé mercredi soir à une réunion organisée par un groupe pro-israélien sous le slogan de la « lutte contre l’islamisme ».

Le ministre a provoqué une vive controverse en lançant « À bas le hijab ! » en évoquant les sportives voilées. « Le sport doit être un refuge, il n’y a pas de place pour le voile dans les compétitions sportives », a-t-il affirmé.

S’exprimant depuis la tribune de l’événement, où était également présent l’ancien Premier ministre Manuel Valls, Retailleau a déclaré : « Le sport obéit à des règles universelles, il permet de se rassembler quelles que soient nos origines, religions ou croyances. Vive le sport, et à bas le voile, bien sûr ! »

Ses propos se sont rapidement propagés sur les réseaux sociaux, suscitant une vague d’indignation et de colère. Beaucoup ont dénoncé un discours raciste et extrémiste, d’autant plus que la France compte des millions de musulmans, en majorité issus de l’immigration, dont certains ont contribué à son rayonnement sportif, notamment dans le football.

Des centaines d’internautes ont fustigé ce qu’ils ont qualifié d’« islamophobie d’État », de « dérive fascisante » ou encore de « franchissement d’une ligne rouge ». En réaction, le Conseil français du culte musulman a dénoncé mercredi une « campagne de haine ».

Dans un communiqué, l’instance a déclaré : « Cette campagne permanente, nuisible et stigmatisante, alimente les tensions et fragilise la cohésion nationale. » Elle a également alerté sur le fait qu’elle « expose ces femmes à des formes accrues d’insécurité, d’agressions verbales et physiques, qui sont devenues une réalité quotidienne pour un nombre croissant de citoyennes que la République devrait pourtant protéger ».

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